J’étais un sorcier, à présent je le savais. En effet je venais de sortir de mon sommeil, il faisait beau, les olympes à becs tordus chantaient joyeusement, L’ASTRE DE FEU venait également de se lever et éclairait le monde... Mais pourtant quelque chose en moi n’était pas habituel. Je me dis que cela provenait peut-être de l’odeur du répugnant ragoût de stalines que ma mère persistait à préparer depuis que les récoltes avaient été sauvagement saccagées. Je m’apprêtais à enfiler mes sabots quand soudain je m’aperçus que je volais ! La surprise fut telle que je me mis à crier. Ma mère accourut le plus vite qu’elle put, (mes parents craignaient des attaques de guistres, qui étaient des créatures barbares et sanguinaires avec une tête affreuse, ils avaient mal supporté notre déménagement sur leur territoire). Elle me dévisagea et l’étonnement la pétrifia. Elle reprit finalement ses esprits et me fit descendre de là où j’étais. Elle me regarda longuement et commença à parler toute seule :
« Diantre ! Ce n’est pas possible, il fallait que ça arrive aujourd’hui, et pourquoi fallait-il que ça tombe sur lui, il est encore si petit ! Nom d’un grousselin en fleurs ! Mince de mince de min...
_Désolé de te couper, mais que se passe-t-il ? Pourrais-tu m’expliquer ?
_Ha, oui ! Excuse-moi. C’est toi le premier concerné donc, voilà je vais t’expliquer. Tu sais que notre famille est constituée d’un côté par des sorciers et de l’autre côté par des angelins et des elfes ?
_Oui ! Tu me l’as expliqué il y a pas longtemps. Et ?
_Et, il y a douze ans, ton père et moi pensions qu’il n’y aurait plus de sorciers dans la famille et que ta tante Elenwë était la dernière de la famille, mais un message avait été déposé disant qu’un autre sorcier verrait le jour neuf mois plus tard. A cette époque, tu naquis, le 9 Ville Mer de l’année 512. Par malheur, c’était aussi le jour du Malin, ce qui n’était pas un bon présage.
_Tu recommences avec tes superstitions débiles ! Je t’ai déjà dit qu’il ne fallait pas croire en ces choses-là !
_Oui, bon d’accord, mais quand même le jour du Malin... Bon bref ! Ton père et moi étions persuadés que tu serais un sorcier, mais à ta naissance tu n’avais aucun pouvoir, alors nous avions oublié ce que devait être ton destin, même si je te surveillais au cas où des pouvoirs devaient apparaître. Nous ne nous étions pas préparés à ce que ce jour vienne si tôt ! Ce qui t’arrive n’est ni merveilleux, ni horrible, mais tu devras vivre avec.
_Ca alors ! Je vais pouvoir faire plein de trucs avec mes pouvoirs, ce sera génial !
_Bien sûr ! Toi, tu es un enfant, tu ne peux pas compren...
_Salut ! Il y a quelqu’un ? Gwenaëlle, Edwin ou êtes vous ? »
C’était mon père, il venait apparemment de revenir de je ne sais où.
« Bon ! C’est ton père, on laisse cette discussion de côté pour l’instant, d’accord ?!
_D’accord ! »