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Publié : 15 mars 2007
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Course aux parrainages : jusqu’où les candidats iront-ils ?

On le sait, pour pouvoir se présenter aux élections présidentielles, chaque candidat doit rassembler au moins 500 parrainages d’élus, dans au moins 30 départements français différents. Or, depuis que les candidats à la présidentielle tentent chacun de rassembler un maximum de ces parrainages, les accusations de fraude fusent.

C’est Jean-Marie Le Pen ,candidat d’extrême-droite et président du Front National qui jette la première pierre à Philippe De Villiers, président du MPF , le Mouvement Pour la France. En effet il l’accuse de s’être rendu coupable de piratage informatique ce que nie le candidat du MPF. Le Pen a également déposé 14 plaintes contre X. En effet, de faux journalistes auraient exercé une pression sur les maires en les contactant par téléphone et en leur expliquant le danger que cela représenterait pour leur carrière de soutenir un candidat d’extrême-doite. Résultat : de nombreux maires n’accordent désormais leurs parrainages aux candidats qu’après avoir consulté leur conseil municipal ou n’honorent pas leurs promesses. Ce qui n’est pas sans problèmes pour les petits candidats qui peinent eux aussi à rassembler un maximum de signatures et sont contraints d’abandonner. Face à cette situation le candidat de droite à la présidence, Nicolas Sarkozy , a déclaré qu’il "se battrait pour que Le Pen et Olivier Besancenot (candidat communiste) puissent se présenter".

Les maires eux , de plus en plus sollicités à l’approche de la clôture de la période où les élus peuvent encore signer (16 Mars, 18 h) ont recours à des procédés pour le moins surprenants , tel André GARREC , maire d’une petite commune du Calvados qui a accordé son parrainage en le mettant aux enchères (geste condamné par le Conseil Constitutionnel qui veille au bon déroulement des élections) ; ou encore ce maire ,qui a lui tiré au sort le candidat à qui il apporterait son parrainage avec un credo "Parrainer n’est pas soutenir".

Alors que la situation de Jean-Marie Le Pen reste incertaine, Philipe de Villiers a lui déclaré être en possession de 530 parrainages d’élus qu’il déposera au Conseil Constitutionnel.

Edit : Monsieur Le Pen a confirmé aujourd’hui (14 Mars) qu’il avait désormais ses 500 parrainages et irait les déposer lui-même au Conseil Constitutionnel.

Face à de telles accusations , on est tout de même en doit de se demander ce qui motive les candidats à se rendre coupables de ces gestes condamnables. Bien que la thèse du piratage informatique n’ait pas été vérifiée, on pourrait aisément comprendre une telle fraude :Le Pen et De Villiers sont en effet deux grands rivaux ayant la même orientation politique. Mais avoir recours à des pratiques de ce genre est interdit et si l’accusation de Mr Le Pen était retenue, elle pourrait coûter cher aux personnes visées... Notons cependant que ce dernier ne sort pas "blanc comme neige" de cette course aux parrainages : un élu avait affirmé avoir reçu une offre du Front National dont le montant s’élevait à 1000 euros contre son parrainage...

http://2007.fr.msn.com/ArticleView.aspx?ArticleId=ff778744-0297-4cdb-9732-3603a615d316

http://www.presidentielle-2007.net/actualite/index.php/2007/02/25/110-candidats-cherchent-parrainages-desesperement

http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/239284.FR.php

http://liberal-democrat.midiblogs.com/archive/2007/02/24/l-eternel-probleme-des-500-parrainages.html

http://politique.fluctuat.net/militants/15091-polemique-sur-les-parrainages-des-candidats.html