Il tira tout d’abord une première carte sur laquelle était dessiné un ange aux ailes rouges et or. Il m’indiqua que c’était Cupidon, le messager de l’amour. Il tira une deuxième carte où était représenté un soleil bleu et juste en dessous deux enfants se tenant la main : c’est le signe de la maternité et du bonheur en famille. Puis il prit une autre carte et tout à coup la pièce s’assombrit et un vent froid la traversa. Je vis ce qu’il y avait de dessiné sur le carton : l’ange de la mort entouré de cadavres...
Enzo rangea ses cartes précipitamment et me demanda de quitter la maison. Je sortis sans demander mon reste. Je fis le chemin inverse pour me rendre à ma voiture et je rentrai précipitamment chez moi. Le policier me demanda ce que j’avais mais je filai directement dans ma chambre et je m’y enfermai. Je réfléchis ainsi durant une bonne heure puis je me décidai à sortir de la pièce mais seulement pour boire un verre d’eau. Le téléphone sonna : c’était le brigadier qui m’appelait pour me prévenir que les prélèvements du laboratoire concernant le sang retrouvé sur les murs de ma maison étaient prêts. Il fallait que je vienne les chercher dans les jours prochains au commissariat.
Je décidai de m’y rendre immédiatement. Quand j’arrivais dans l’établissement, je me dirigeai vers le secrétariat. La jeune femme assise derrière son bureau m’indiqua qu’il fallait que je me rende dans le bureau du commissaire. Celui-ci me donna l’enveloppe contenant les résultats. Je l’ouvris après avoir quitté le commissariat. Arrivant à ma voiture, je me laissai tomber sur le siège. C’était impossible ! Je relus dix fois la feuille et les mêmes mots dénués de sens apparaissaient. Le laboratoire avait fait des analyses qui n’aboutissaient à rien : ce n’était pas du sang car il n’y avait pas d’A.D.N., ce n’était pas non plus de la peinture mais une matière inconnue qui n’était répertoriée nulle part !
Je crus que j’allais tomber folle. Quand je rentrai chez moi, je montrai le papier aux policiers qui tentèrent de me rassurer mais ce n’était vraiment pas gagné. Pour me changer les idées, je décidai que le lendemain matin, je me rendrai à l’ANPE afin de chercher du travail comme me l’avait conseillé mon banquier. Mais il fallait tout d’abord faire mon CV. Je mangeai et me mis au travail : je récupérai les documents dont j’avais besoin pour mon dossier puis je décidai que j’allais me coucher. Je mis un autre post-it sur le réfrigérateur pour penser à aller au supermarché pour faire des photos d’identité que j’avais besoin pour mon CV. En mettant ma chemise de nuit, je vis le coffret dans lequel j’avais posé le collier d’Enzo. J’ouvris la petite boîte et soudain la pierre se mit à briller intensément mais la voix ne dit rien. Il était temps que j’aille me coucher ! J’étais vraiment fatiguée pour voir des choses comme ça !