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Publié : 3 juillet 2006
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Chapitre 48 : Une lutte apocalyptique.

Son regard noir était plongé dans le mien. Il était à glacer le sang. Elfric s’apprêtait à me transpercer le cœur de son épée, l’épée du Körugh, le créateur du Mal.

« Alors vas-tu me dire où se cachent les amulettes ou bien préfères-tu mourir ?

_Je ne sais, je...

_Menteur ! »

Dans sa fureur la lame m’ouvrit la hanche, et dans un moment de désespoir où je voyais couler mon sang, je m’emparai d’un silex dont la pointe brillait au clair de lune, je me levai et tentai une attaque. Elfric était à la hauteur de sa réputation, il me repoussa avec facilité et vivacité. Alors s’engagea un combat sans précédant dans l’histoire des Elus. Nous étions en haut d’une gigantesque montagne et nous nous battions sans nous faire de cadeau. Il attaquait, je ripostais ; j’attaquais, il ripostait. Cela n’en finissait pas avec l’allure d’une lutte acharnée. Tous les coups étaient permis. Je fus projeté dans le vide mais heureusement je parvins enfin à contrôler mon vol et m’envolai à une vitesse vertigineuse vers le ciel. Elfric, riposta en invoquant une série d’éclairs. Mais soudain, alors que je ne m’y attendais pas, je sentis une puissance montée en moi, c’était le signe qu’un nouveau pouvoir m’avait été offert, mais de qui, je ne le savais pas et je n’avais pas vraiment le temps d’y penser pour le moment. Je pouvais maintenant invoquer les éléments. Je m’apprêtais à réveiller les racines d’anciens arbres morts de la montagne.

« A ta place, je n’en ferais rien, voudrais-tu qu’il arrive malheur à ta famille ou aux gens qui te sont chers ? »

A ce moment, du ciel, il fit descendre une capsule de cristal dans laquelle on apercevait une silhouette humaine ou plutôt elfique.

« Pélisse ! Lâche, vous n’êtes qu’un lâche, relâchez-la, sinon...

_Sinon quoi, te crois-tu plus puissant que moi !

_Vous allez le regretter ! »

Un éclat de colère déchira mes yeux tel le ciel une nuit d’orage. Je m’élançai dans une fureur incroyable sans prendre garde à la personne que j’aimais le plus, c’était la dernière de stupidité à faire. Elfric reçut une avalanche de coups, il m’envoya un sort mortel, mais, sous mes yeux, mes mains se joignirent et dans un éclair bleuté, renvoyèrent le sort suprême. Le démon du mal s’effondra au sol. Je ramassai l’épée du Körugh, je m’avançai comme possédé, regardais cet être perfide et lâche une dernière fois, il me sourit et dans une détermination haineuse, j’enfonçai l’épée avec force, bien profondément dans son cœur. Le mal vaincu avec l’épée du mal ! Il était mort.

Je m’effondrai de fatigue après ce combat éprouvant. La douce voix de Pélisse me réveilla, elle était en pleurs. Je la pris dans mes bras et la serrai très fort, j’étais heureux de la revoir. Elle me regarda, je la relâchai et un moment elle me paru anormale. Son petit corps d’Elfe se souleva, ses yeux furent emplis d’une lueur violacée, ses cheveux se soulevèrent à leur tour, ses bras se levèrent, son corps forma une croix.

« Ta quête n’est pas finie, il te faut trouver les amulettes et les ramener à la reine des Elfes Argent. Elles sont dans le mal, tout au fond, au cœur du mal, là où la pierre empêche d’avoir une âme... Trouve-les... »

Cette voix n’était pas celle de Pélisse, c’était une voix mystérieuse. Pélisse retomba à terre. J’accourus, je la pris une fois de plus dans mes bras.

« Pélisse, Pélisse parle-moi !

_Elles sont en son cœur, le cœur Edwin, le cœur du mal... »

Ses paroles étaient lentes, elle était épuisée. Malgré tout, il fallait que je trouve les amulettes, dans le cœur du mal, la lumière se fit. Je me levai, accourus près du corps du sorcier maléfique, la plaie était encore sanglante, je plongeai ma main dans ce trou ensanglanté avec une part de dégoût. Je touchai son cœur et non sans pitié, je l’arrachai. Celui-ci était en réalité un roc, il avait un cœur de pierre, d’où l’absence d’humanité. A présent, il me fallait le briser pour trouver les amulettes...