Collège Jean Moulin

Mon cheval galopait toujours à la même allure alors que le froid venait m’engourdir. Soudain un cris perçant me fit sursauter, il venait de derrière, une chose se rapprochait. Ma monture le savait, elle aussi, elle commençait à s’énerver et elle se mit à courir, je ne sais où, elle s’enfuyait. Le cri reprit, mais plus fort et plus longtemps, il semblait qu’il y en ait plusieurs se rapprochant à vive allure, tel un feu dévaste une forêt à une allure inimaginable. Mais qu’étaient ces choses qui me poursuivaient ? Et pourquoi me poursuivaient-elles ? Par curiosité, je me retournai, de nouveaux cris déchirèrent le ciel et des ombres volaient tels des anges noirs. Ces ombres commencèrent à fondre sur moi, pareilles à des aigles sur une proie. Ma chance allait de plus en plus mal, je venais d’arriver au sommet de la montagne qui étrangement était plat, j’étais pris au piège. Les ombres, trois au total, se posèrent face à moi sans un seul bruit. Elles étaient immondes, elles ressemblaient à d’énormes chauves-souris portant des cornes sur leur tête. Je demeurais pétrifié de peur et je les fixais quand elles me jetèrent un regard assassin et plein de haine, leurs yeux étaient ceux du démon, d’un noir profond et lourd, leurs pupilles d’un rouge provenant de l’enfer semblaient se noyer dans ces corps où le noir dominait. Je ne faisais aucun geste, j’écoutais le souffle de ces choses, un souffle régulier mais à glacer le sang. Je voyais bien que ma monture était de plus en plus tourmentée. Elle n’en pouvait plus et dans un dernier souffle, elle se cabra en poussant un profond hennissement. Les bêtes foncèrent soudain sur elle, elles n’attendaient que ça. Moi, cette jument je l’aimais de tout mon cœur, je l’avais prénommée Acélia. Les bêtes allaient bientôt l’atteindre, elles fonçaient, mais soudain, je me mis en travers de leur chemin...