Collège Jean Moulin

Patiemment,
Calmement,
Je regarde par la fenêtre ouverte,
Et j’écoute la douce musique,
Que la pluie me murmure à l’oreille,
Comme une voix me disant,
Que mon destin est tracé,
Que quelque chose va m’arriver,
A présent rien ne peut plus le changer.

Le ciel, tel un rêve,
M’appelle dans une brume,
Cachant les pièges m’étant destinés.
Il pleure, tout là-haut, tout là-bas,
Et son chagrin se transforme en colère,
Alors que gronde le tonnerre.

Il m’attire et je ne peux pas reculer,
Je suis obligée d’avancer,
Malgré ma peur intense.
En marchant, pieds nus,
Dans les flaques glacées,
Comme mon cœur,
Mon visage est illuminé d’un éclair,
Venant déchirer le ciel,
Me dévoilant sa colère.

Dans cette nuit noire et épaisse,
On ne voit que mes yeux,
Qui brillent à travers les arbres,
D’une forêt enchantée,
Mais des âmes semblent m’épier,
Même moi, je ne sais où je vais.

Au loin, une lumière apparaît,
Elle se rapproche vite, toujours plus vite,
Et je tombe nez à nez,
Avec ce qui me faisait le plus peur,
Avec celui que je qualifierais d’horreur.
Ce soir le ciel, m’a obligée,
M’a forcée à le rejoindre,
Et la douce lueur vivace qui brillait en mon cœur,
S’est éteinte...