Les yeux sont les fenêtres de l’âme, ils sont le reflet de ce que nous sommes et de ce que nous pensons, nos sentiments, qui sont parfois bons et révélateurs...
Nous chevauchions toujours vers la paroi rocheuse de mon destin, soudain le cri d’un de mes compagnons retentit, mon cheval se cabra et heureusement pour moi, je ne fus pas projeté par-dessus lui. Je me retournai rapidement et m’aperçus qu’Amënraën avait le bras en sang. En effet, une flèche l’avait méchamment transpercé. Artanis essayait, tant bien que mal de faire cesser l’écoulement du sang, mais la plaie était profonde. C’est alors que j’entendis un bruit de cavalcade qui venait vers nous, il provenait de la forêt. Je m’approchai quand un grand chevale de couleur blanche et pure, me passa au-dessus de la tête. J’étais tout étourdi et me demandais ce qui se passait. Le cheval, ou plutôt la licorne, s’approcha. Un grand cavalier me dévisagea de son regard si bleu alors qu’une tribu de fabuleuses licornes et de cavaliers faisaient un cercle autour de nous trois :
« Qui êtes-vous ? me demanda celui qui semblait être le chef, d’un regard perçant.
_Nous...n.n.n...nous so sommes....balbutiai-je.
_Ce sont des espions, ça ne peut être que des espions ! Ils doivent être envoyés par Elfric, ils doivent être exécutés !!! »
L’homme qui venait d’entrer violemment dans la conversation avait une carrure démesurée, il était vêtu tout de noir et avait un regard grisâtre qui faisait froid dans le dos. En regardant Artanis je m’aperçus de sa colère, bien évidemment nous n’étions pas des espions et encore moins envoyés par Elfric :
« Nous ne sommes pas du tout des espions ! s’emporta Artanis.
_Et Elfric n’est pas du tout notre ami, au contraire, il est à notre recherche et il tente de nous retrouver ! jugea utile d’ajouter, Amënraën.
_C’est une ruse pour s’infiltrer dans notre camp, ne les écoute pas Envël, ils essayent de nous avoir !!!
_Toi, tu commences à me taper sur les nerfs, fais attention, ne va pas trop loin, je commence à m’énerver ! ragea Artanis.
_Tiens donc et que vas-tu me faire, tu ne vois pas que tu es à ma merci ?, lui répondit l’homme en noir tout en lui caressant le menton.
_Arrrrrrrrrrrgggggggggggghh !!! »
C’est la dernière chose que j’entendis, avant de voir Artanis se jeter sauvagement sur le grand. A présent, elle était entrain de le tabasser férocement. Quelques-uns des membres de la tribu se jetèrent sur Artanis et on entendit un long et dur « ARRETERZ », suivi d’un profond et pesant silence. Le dénommé Envël se pencha sur Artanis, lui prit doucement le bras et la releva, elle le regardait d’un air étrange qui m’était inconnu :
« Neventer, rentre au camp !
_Mais...
_J’ai dit, RENTRE AU CAMP !
_Bien, mon prince...
_Je répète ma question : qui êtes vous ?
_Nous sommes les compagnons de L’Elu qui est juste derrière vous. »
Quelques paroles se firent entendre dans la foule :
« Vous dites que L’Elu est parmi nous ?
_Oui, c’est exactement cela et c’est le petit bout d’homme qu’il y a derrière vous ! »
Tout en se retournant, le prétendu chef, ordonna aux membres de la foule de se prosterner et à son tour il me salua.
« Je suis confus de la manière dont nous vous avons accueillis, veuillez nous excuser !
_Mais vous ne nous avez rien fait, c’est juste ce grossier personnage qui a été très impolis !! rétorqua Artanis.
_Oh ! Excusez-le, il supporte mal les étrangers depuis que les disciples d’Elfric ont meurtri notre tribu, mais il n’est pas méchant...
_Désolé de vous interrompre, mais, maintenant que vous avez bien fait copain, copine, on pourrait peut-être me soigner, parce que JE SOUFFRE là !!!
_Oh, je suis confus, ne bougez surtout pas et laissez-moi faire... »
Ce qui suivit fut surprenant, en effet, Envël, s’accroupi à côté d’Amënraën et dans une lumière immaculée, le guérit et de sa blessure, il n’en resta plus rien.
Artanis fut émerveillée :
« Mais, vous, qui êtes-vous ?
On m’appelle, Envël, l’ange du bien...
La nuit était tombée, les yeux d’Envël, à la lumière de la lune, brillaient ; Artanis les regardait. Elle était fascinée par leur beauté...