Collège Jean Moulin

Krunox prenait l’avantage. C’était certain et Eiwel le savait. Mais il continuait à se battre... La grande massue bleue d’origine vira au rouge sang lorsqu’elle frappa Eiwel de plein fouet. Il fut projeté en arrière de plusieurs mètres. Il resta à terre, ne pouvant rien faire. Il contemplait avec horreur ses troupes en train de se faire massacrer. Krunox fonçait sur lui pour l’achever. La vue d’Eiwel devenait de plus en plus floue, sa tête tournait quand il remarqua Pélénia qui courait vers lui.

Notre héros n’entendait même plus le son de la bataille, il ne voyait plus rien, il sombrait... Dans un flux de rage, il cria si fort que tout son corps en trembla. Krunox venait d’abattre son gourdin sur sa jambe.

« Je ne peux pas mourir ! Non ! »

Avec une très grande difficulté, Eiwel se leva en titubant, Krunox n’en revenait pas, ce qui ne l’empêcha pas de rire... Le seul terrien qui se trouvait à Mythologia se tenait debout face au plus cruel des tyrans. Ce dernier fit une feinte vers Eiwel qui esquiva. Cela lui fit perdre son équilibre mais il resta debout. Il se retourna alors, fou de rage, ne disant rien. Il fixait Krunox visiblement apeuré par le regard que lui envoyait Eiwel.

Soudain l’épée du jeune homme se mit à vibrer dans sa main. C’est ce qu’Eiwel attendait. Il la leva le plus haut possible, son bras ruisselant de sang, puis trancha la tête de Krunox en criant : « Pour Mythologia ! »

La guerre sembla s’arrêter, tous les cavaliers de Krunox explosèrent en un tas gigantesque de cendres. Il y eut un grand silence. L’armée d’Eiwel ne se rendait pas compte de ce qui venait de se passer.

C’est alors que Pélénia sauta au cou d’Eiwel qui en tomba à la renverse ! Tous les habitants de Mythologia s’écrièrent alors : « Victoire ! Vive le grand Eiwel ! »

Mais une ombre planait toujours sur cette victoire…