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Publié : 12 janvier 2010
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Chapitre 34 : Un moment de réflexion

La première pensée d’Eiwel fut de proposer à la naine de se rallier à sa cause, mais il songea qu’il était préférable de ne pas la brusquer, elle était encore abasourdie par son arrivée très brutale !
« Alors, monsieur... Comment déjà ?
_ Eiwel, répondit-il.
_ Ah oui, Eiwel. Dites-moi ce que me vaut l’honneur de votre visite ?
_ Comme je vous le disais précédemment, je suis le chef de la nouvelle alliance, et je suis bien déterminé à vaincre le terrible Frunonx avec l’aide de la reine Saphira.
_ La Reine Saphira ? Dans ce cas là, vous n’avez plus rien à craindre !! Elle est amie avec la moitié des peuples du pays. Elle a plus d’un million d’hommes, de loups et d’autres grandes peuplades à ses côtés.
_ Mais le seul problème est que, ce matin, un messager de Frunonx est venu nous persuader que notre lutte contre lui était perdue d’avance, et que nous devrions renoncer ! JAMAIS ! JE NE RENONCERAI JAMAIS, ET JE NE VOUS LAISSERAI PAS ENTRE LES MAINS DE CE TYRAN !
_ Du calme jeune homme, du calme ! Mes enfants dorment encore, vous allez les réveiller. Bien que ce soit la fin de l’hiver, ils ont besoin de beaucoup de sommeil ! Mais dites-moi, où est le problème dans tout cela ?
_ Ce matin, le messager tenta de décourager la reine et de la dissuader d’arrêter tout ce que nous avions organisé ensemble, et j’ai l’impression qu’elle s’est laissée impressionner par l’envoyé de Frunonx. J’ai peur de qu’elle ne nous trahisse !
_ Voyons ! Ne dites pas cela au sujet de la reine, c’est la plus loyale et la plus courageuse des femmes que je connaisse ! Jamais elle ne vous trahirait. Ça non, je peux vous le garantir !
_ En êtes-vous sûre ?
_ Absolument ! Mais pourquoi donc êtes-vous venu chez moi ?
_ C’était un accident. Après avoir commis l’erreur de croire à une possible trahison de la part de la reine, je suis sorti en courant du château et je me suis fait poursuivre par un énorme sanglier. Dans ma course, je me suis retrouvé ici.
_ Alors il ne faut pas perdre une minute ! Venez avec moi, nous rentrons au château, je connais un raccourci. »
 
Pendant plus d’une heure, (ce qui n’était rien par rapport à la longue marche d’Eiwel), nos deux compagnons arpentèrent les souterrains jusqu’à se retrouver au château. Eiwel prit alors une grande respiration :
« J’y vais. Vous venez avec moi, n’est-ce pas ?
_ Évidemment ! Je meurs d’envie de rencontrer la reine ! »
Alors Eiwel ouvrit les grandes portes d’entrée du château. La reine était face à lui et le regardait d’un air furieux.
« Alors, on veut déserter le champ de bataille ? »