Collège Jean Moulin

Glaedr et Eiwel se retrouvèrent tous deux dans la salle commune du château de la reine Saphira pour se préparer avec jovialité dans l’optique du combat à venir. Tandis que les uns estimaient la valeur de leurs épées, les autres faisaient des pronostiques sur leur bravoure au combat.

 

« Mon épée est plus tranchante que la tienne, et elle coupera de façon plus habile le cou des vermines de Frunonx, s’écria Mindor un des commandants de l’armée des Loups.

_ Ses armées s’enfuiront devant moi, et devant ma réputation de vainqueur qui a ses échos au-delà de nos frontières. Grâce à ma hache, j’ai abattu plus de monstres, que de saules, s’exclama Haschman, le guerrier des bois.

_ Stellabird sera le symbole de notre victoire, la victoire de l’Alliance sur le royaume de Frunonx, lança Trystan le magicien plein d’espoir. »

 

 

Mais alors que la salle commune se remplissait du flot des paroles de nos héros se laissant aller à l’espoir d’une victoire prochaine et de la fin de la domination du peuple de Frunonx, des murmures s’élevèrent à l’autre bout de la pièce. Eiwel qui observait ses amis bavasser fut intrigué par l’agitation qui commençait à naître près de l’entrée. De l’endroit où il était, il ne pouvait pas voir, qu’un messager de Frunonx faisait une apparition inattendue dans le château ...

 

 

La Reine ne souhaitant pas qu’une mauvaise nouvelle soit annoncée devant ses troupes, elle avait préféré se retirer avec le messager dans la salle du trône. Eiwel, lui, se rendant compte de la surprenante situation, n’avait pu contenir sa curiosité ni son inquiétude, et s’était donc rendu vers la salle du trône, mais il l’avait trouvée fermée. Les gardes ne voulaient pas le laisser entrer.

Il resta démuni devant la porte ayant l’impression que l’avenir de tout un peuple se décidait de l’autre côté.

 

« Majesté la reine Saphira, mon roi, sa grande Majesté, l’empereur Frunonx, m’envoie auprès de vous afin que je vous transmette son message. commença l’effroyable créature chargée de porter la missive de Frunonx."

La Reine fut étonnée que le visage du roi Frunonx apparaisse sur le visage qui était quelques instants plus tôt celui du messager. Il voulait intimider la Reine en lui montrant la puissance de sa connaissance diabolique de la magie. Une voix d’outre-tombe sortit de la bouche du messager, et porta ce message à la Reine :

« Pensez-vous que votre armée pourra vaincre la mienne ? Pensez-vous que le renfort sera suffisant ? Personne ne peut vaincre mon armée ! Je vous conseille d’abandonner, retirez votre déclaration de guerre et je serai clément avec vous. Donnez-moi le livre et votre peuple sera épargné ! »

Eiwel qui était toujours derrière la porte, ne parvenait à saisir que quelques bribes d’informations. Lorsque la Reine, placide, envoya au diable Frunonx. Eiwel ne comprenait pas la situation et crut que la Reine accédait à la demande de ce monstre de Frunonx. Il fut paniqué à l’idée que cette dernière pouvait le trahir, et abandonner son peuple, et le sourire narquois qu’affichait le messager en sortant de la salle du trône le conforta dans son erreur.

Il entra alors dans la pièce, et vit la Reine effondrée sur son trône, et de dépit s’enfuit, sans savoir que la Reine ne présentait le visage de la défaite que par l’effroi de cette visite ....