Durant la nuit, Eiwel entendit des murmures tout près de lui. C’était Pélénia qui chuchotait :
« Je ne peux fréquenter Eiwel... c’est un humain mortel, et je suis une fée... »
Troublé par ses paroles, Eiwel ne se rendormit que peu avant l’aube. Avec Glaedr, Pélenia, et du petit Greorg, ils suivirent l’étoile polaire plus brillante que jamais. Eiwel jeta un regard en biais à la jeune fée. « Pélénia est toujours aussi magnifique ! songeait-il. Je n’avais jamais vu une personne aussi belle ! » Il voulut lui demander pourquoi elle parlait en dormant, mais une autre question l’occupait : le livre mystérieux qui avait fait apparaître Glaedr.
« Pélénia... osa-t-il demander.
Oui ?
Le livre... que l’on m’a confié... balbutia-t-il, j’ai fait un... une espèce de souhait, et Glaedr en est sorti... tu ne pourrais pas m’éclairer sur cette apparition ? »
Pélénia hésita un instant, puis lui expliqua :
« Ce grimoire est le Grand Livre de Mythologia. Il appartient à ma tante, Félénia. Elle avait envoyé son valet, Etud, le nain, qui l’avait confié sur Terre aux hommes. Ce livre changea de possesseur de génération en génération. Mais Frunonx, on ne sait de quelle manière, l’a volé, et s’est servi de la magie de ce livre pour mener une armée de rebelles contre ma mère, les persuadant qu’elle voulait réduire tous les peuples à l’esclavage... Les yeux de la fée s’emplirent de larmes.
Félénia est parvenue à récupérer le livre et a voulu le remettre à un humain à l’âme pure et innocente ». Pélénia fit une pause, puis elle reprit :
« Toutes les images qui sont représentées peuvent devenir réelles par un simple souhait, et Frunonx veut à tout prix le récupérer afin de finir son œuvre destructrice… »
La matinée se déroula « normalement », Eiwel, Glaedr, Greorg et Pélénia marchaient, de moins en moins sereins. Eiwel était de plus en plus même inquiet au sujet de ce troll Frunonx car, pour que la magie des fées et autres créatures merveilleuses ne réussissent pas à lutter efficacement contre ce troll, il devait être véritablement maléfique.
Soudain, un hurlement perça les tympans d’Eiwel. Glaedr grogna :
« Des Cyclopes ! »...