Nous courions vers le bassin aux sirènes tout joyeux, mais pourtant je ne me sentais pas si bien que je le laissais voir. Je pressentais une présence dans mon dos, une chose qui me fixait et me terrifiait au point de ne pas pouvoir regarder derrière moi ! Cette présence je l’avais ressentie à maintes reprises depuis le début de notre quête. Nous arrivâmes au bassin et tout à coup la présence disparut. Soudainement je me retournai surpris que cette chose qui me faisait peur ait peur à son tour de je ne sais quoi. Mais Artanis me sortit brusquement de ma rêverie :
« - Alors Edwin ! C’est laquelle ?
- Euh...Attends un peu ... Une sirène au teint mate, avec une queue dorée et brillante...Tiens !!! C’est elle !
- Tiens ! Te revoilà petit mal poli ! »
Artanis me jeta un œil mêlé d’interrogation et de reproches.
« - ... Je t’expliquerai ! lui dis-je, en pensant à la façon dont j’étais parti sans dire au revoir.
- Mademoiselle, nous sommes venu vous parler des parchemins mystérieux dont vous avez touché un ou deux mots à notre ami tout à l’heure.
- Mais en plus tu ne peux pas garder un secret pour toi !
- Vous êtes marrante vous ! Vous osez m’accuser de répéter un secret que vous n’avez, vous, même pas le droit de connaître et vous le répétez à jeune garçon dont vous ne connaissez rien et qui est passible de se faire enlever et de tout raconter à Elfric, ce qui serait nuisible pour l’avenir des royaumes magiques !
- Euh ... C’est vrai on m’a toujours reproché d’être intarissable au sujet des parchemins et on m’a dit qu’à cause de moi on allait tous mourir car j’en aurais trop dit ! Mais c’est plus fort que moi ! De plus, ce garçon n’est encore q’un gamin et il est si gentil d’être venu me parler..., car entre sirènes, on ne se parle pas beaucoup et je m’ennuie un peu. Je n’ai donc pas résister à l’envie de parler à ce jeune qui a l’air inoffensif ...
- Méfiez-vous des apparences car vous ne le saviez et ne vous en doutiez sûrement pas, mais ce garçon si gentil, inoffensif et tout et tout, mine de rien n’est autre que l’Elu ! »
Cette révélation jeta un froid, personne ne parlait plus, les sirènes avaient entendu qui j’étais car Artanis avait parlé trop fort et la gêne se lisait sur son visage. Quant à la sirène, l’émotion lui avait fait perdre connaissance, elle était maintenant étendue sur le bord du bassin...