Collège Jean Moulin

Daphné ouvrait la marche vers la forêt interdite. Les chevaliers s’aventuraient derrière prudemment et Lucie n’était pas très rassurée.
Sur leurs fidèles destriers, ils parcouraient les bois inquiétants.
Après quelques heures de marche, Daphné annonça :

"Nous sommes au cœur de la forêt de Malthazard. A partir de là, les dangers s’amoncelleront, alors prenez garde !"

Par précaution, Guillaume et Lucie se métamorphosèrent en dragon et en troll. Ils avaient bien fait, car peu après, une meute de loups les attaqua ! Le petit groupe se défendit vaillamment, mais malheureusement, les loups prirent le dessus. Daphné intervint et emprisonna une grande partie des bêtes féroces dans des prisons de lierre. Les animaux étaient hors d’état de nuire, mais nos héros avaient subi un bon nombre de morsures.

Une immense tour apparut soudainement après le combat. Elle ne semblait pas avoir de fin, sa tête se perdait dans les nuages, et des carcasses d’animaux s’entassaient devant l’entrée, attirant ainsi les charognards. Dégoûtés par ces cadavres, nos amis contournèrent l’amoncellement, et se mirent devant l’entrée, divisée par deux portes. Daphné les avertit :
" Attention ! Une seule de ces portes est la bonne !
Mais comment savoir laquelle est la vraie ? s’interrogea Sylvère."
Comme pour répondre à sa question, une hydre surgit d’un nuage de fumée noire. Il avait deux têtes et était fort monstrueuse. Ses têtes dirent l’une après l’autre :

" Prenez garde...
...l’une des deux têtes ment...
...l’autre dit toujours la vérité...
...trouvez la vraie porte...
...afin de pouvoir passer !"

Sylvère réfléchit longuement, puis demanda :

"Si j’indique à votre frère la mauvaise porte, que va-t-il me dire ?"

L’hydre montra la porte de droite, et Guillaume dit :

"Il n’y a plus qu’à prendre l’opposée. Si vous dites la vérité, il faut prendre l’autre, et si vous êtes le menteur, cela veut dire que votre frère indiquera la bonne !"

A la fin de ce raisonnement, l’hydre poussa un cri de douleur et disparut.
La voie libre, ils franchirent la porte de gauche, et dévalèrent les escaliers aussi rapides que l’éclair. Sylvère avait hâte de voir enfin sa dulcinée après toutes ces épreuves ! Au sommet de la tour, une autre porte s’ouvrit et Gwendoline était là, en chair et en os ! Les deux amoureux s’embrassèrent longuement...

"Venez Gwendoline, dit Sylvère. J’ai remporté les sept épreuves, je vous ai délivrée, nous pouvons partir !
Certainement pas ! cria une voix sinistre."

Tout le monde se retourna, et vit Malthazard. Gwendoline poussa un cri de frayeur.