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Publié : 19 mai 2009
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Chapitre 36 : Une tribu hostile

"Non, non, pas du tout ! assura Sylvère. Nous discutions.

_Je préfère cela. répondit Tubarao. Agitar est turbulent, mais c’est un brave garçon. Vous feriez mieux de vous méfier de lui : il est très farceur !"

Sylvère décida alors de partir explorer l’île avec ses amis. Tubarao leur dit : "Siléa, la reine des sirènes, m’a chargé de vous confier cet objet." Il leur donna une trompe dorée recourbée. Une sirène y était dessinée. "Il s’agit de la Corne Magique des Tempêtes., expliqua le roi des Salvajes. Siléa avait oublié de vous la donner. Elle vous sera utile pour retrouver le trésor. Je demanderai à Agitar de venir vous aider. Il vous servira de guide."

Guillaume ne cacha pas sa déception. Il n’avait vu le jeune salvaje que quelques secondes, mais ne le supportait pas. Il décida de l’ignorer pendant le voyage.

La végétation de l’île était curieuse. Les arbres portaient des fruits étranges, mais délicieux. Les insectes qui peuplaient l’île ne ressemblaient pas du tout à ceux que Sylvère connaissait. Mais après une bonne heure de marche, Guillaume perdit patience et s’assit par terre : "Je ne bouge plus ! Je suis épuisé ! Dieu seul sait où se cache ce fichu trésor !

_ Ce que tu peux être têtu ! s’exaspéra Agitar."

Le jeune garçon glissa au passage une petite poudre dans la nuque de Guillaume. Puis le chevalier se mit à se gratter partout et à se débattre comme un fou !

"C’est du poil à gratter ! se moqua Agitar."

Au bout d’un moment, Guillaume cessa de se gratter, mais il était furieux contre l’adolescent : "C’est malin !" Agitar commença à rire de bon coeur, et les autres ne tardèrent pas à l’imiter. Mais la plaisanterie fut de courte durée. Une voix moqueuse et sournoise surgit :

"Que faites-vous ici, étrangers ?"

Un petit être qui arrivait jusqu’au nombril de Sylvère surgit de nulle part. Il était chauve, des oreilles pointues surmontaient son crâne. Il était nu, et portait juste un petit pagne. D’autres, identiques, arrivèrent à leurs tours et encerclèrent les amis !

"Des Korrigans ! s’écria Agitar." Les petits êtres s’avancèrent avec un air méchant vers Lucie. Mais elle fut la plus rapide : elle saisit la trompe et souffla de toute la force de ses poumons. C’était atroce et énormément sourd. Le bruit mit aussitôt hors d’état de nuire les Korrigans qui suppliaient les humains : "Grâce ! Grâce ! Nous allons vous conduire au trésor !"

L’un d’eux les guida jusqu’à une caverne. Son peuple le suivait, ainsi que nos héros. Au coeur de la caverne, un coffre de bois sculpté trônait sur un rocher. Le Korrigan l’ouvrit et le trésor y était, et quel trésor : des sequins, des louis d’or, des livres sterling, des pierres précieuses, et même un sabre en or ! Le petit groupe le sortit de la caverne pour retourner auprès des Salvajes. Mais un des Korrigans ne l’entendait pas de cette oreille. Il s’apprêtait à se jeter sur Lucie afin de prendre la Corne, mais...!

Une flèche siffla près de ses oreilles et atterrit devant le petit être. Une voix mystérieuse sortit d’un arbre : "Korrigan, si tu touches à un seul cheveu de cette jeune fille, tu auras affaire à mon arc. Un jeune homme sauta de l’arbre, révélant son visage. Il était de la même taille que Sylvère et lui ressemblait étrangement. Il avait les oreilles pointues et dit au chevalier : "Sylvère... Tu ne me reconnais pas ? Je suis ton frère... Elboro..."