Les hommes de Malthazar emmenèrent Sylvère dans une sombre cellule, et lui laissèrent du pain sec et de l’eau croupie. Dès qu’ils furent partis, le jeune prisonnier se rongea les sangs à l’idée d’une évasion. Il se languit durant plusieurs heures quand il sentit une pierre frapper son crâne. Il leva la tête et aperçut à travers les barreaux de la prison une jeune femme brune assez jolie qui lui tendait un trousseau de clés. Elle lui dit :
« Je suis Gwendoline ! J’ai réussi à subtiliser les clés aux gardes ! Enfuis-toi vite et réussis les autres épreuves. Je t’attendrai ! »
Le jeune homme fit un bond de joie et prit les clés. Il se libéra rapidement et répondit à sa dulcinée : « Je reviendrai, je vous le promets, je vous délivrerai ! »
Il s’enfuit des cachots sans un bruit et retourna à l’entrée des marais où son cheval l’attendait...ainsi qu’une centaine d’êtres de l’eau, des satyres. L’un d’eux, qui semblait être le chef, prit la parole :
« Tu as montré tant de bravoure face au marais que tu mérites ce saphir. Fais-en bon usage. Tu en auras besoin pour secourir ta belle. »
Le cœur léger, Sylvère sauta sur son cheval et galopa si vite qu’ils arrivèrent à Montrésor en un rien de temps. On l’accueillit à bras ouverts au château de Montrésor quand il annonça :
« Beau Sire ! J’ai vu votre fille !
_Comment va-t-elle ?, s’enquit le duc.
_Elle va très bien. Mais j’ai appris quand réalité, Malthazar voulait épouser Gwendoline dans l’unique but de s’emparer de votre royaume.
_Alors ta tâche risque de s’avérer plus dangereuse encore dans ta seconde épreuve.