Mes yeux s’ouvrirent, je pus à peine entrevoir des hommes vêtus de tuniques blanches, et Amëraën qui me lançait des mots de courage.
« Ca va ?
Je crois... »
Mon épaule me faisait souffrir terriblement et je grognais...
« Arrête de gigoter ! me clama Amëraën, semblant s’être endurci en voyant que j’étais hors de danger.
Navka, la garce ! pensai-je. »
Je ne pouvais bouger mon épaule, ce qui fut terriblement embêtant les jours suivants... Les yeux d’Artanis n’avaient toujours pas repris leur ancienne couleur bleu lavande...
Les villageois la prenaient pour une réincarnation du mal, ou une chose ressemblante... Je devais à tout prix me rétablir pour trouver la solution et l’endroit où était l’amulette avant que Navka n’attaque plus sérieusement.
Artanis ne se sentait pas bien, et toutes les heures elle allait aux toilettes, va savoir pourquoi...
J’espérais fortement qu’elle recouvre très vite la vue.
« Edwin, je ne vois pas bien ! Je ne te distingue qu’à ta chevelure blonde, et Amëraën par ses oreilles en forme de branche d’arbre... »
Terrible nouvelle qu’Artanis venait de m’annoncer... J’avais crié qu’Artanis avait des yeux noirs au moment où je m’en étais aperçu, mais je ne savais absolument pas si elle avait entendu... On ne le lui avait pas redit, était-elle ignorante de son terrible sort ? »