Collège Jean Moulin

I - Principes et droits :

Chaque individu a le droit d’être soigné. « La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité » selon l’Organisation Mondiale pour la Santé. L’OMS a pour mission d’apporter une bonne santé à tout habitant du monde, elle fait partie de l’ONU.

II - Constat, situation actuelle :

Or, 840 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde dont 200 millions d’enfants, notamment en Afrique et en Asie du Sud.
Il existe d’une part la malnutrition qui est un déséquilibre dans les apports alimentaires (carences ou excès d’aliments, déficit en protéines, en vitamines, en sels minéraux), d’autre part la sous-alimentation correspond à un apport inférieur à 2000 calories.
On parle de famine dans le cas d’un manque total de nourriture dans une région, pendant une période de durée variable.

Dans le monde, 32 000 enfants meurent chaque jour de manque de nourriture et de soins.


La santé est donc liée à la nourriture. Dans les pays en développement, la population sous-alimentée manque de protéines, de vitamines, de minéraux et risque de mourir de faim. A l’inverse, dans les pays industrialisés, la population suralimentée consomme trop de graisses et de sucres. De plus, un milliard de personnes sont privées d’eau potable, d’où des problèmes comme la diarrhée.
D’autre part, des enfants meurent encore de maladies faciles à guérir comme la rougeole (vaccin), pneumonie (antibiotiques), la diarrhée (sels de réhydratation).
Toutefois, le Sida est la maladie infectieuse qui tue le plus dans le monde : 34 millions de personnes sont porteuses du virus VIH. Le Sida tue chaque jour 1350 enfants et 15 millions d’orphelins en sont victimes.
Enfin, les mutilations sexuelles (comme l’excision) touchent encore chaque année 2 millions de petites filles notamment en Afrique noire. Elles provoquent infections, hémorragies, stérilité et augmentent la mortalité infantile. Une quinzaine de pays comme le Soudan, le Burkina Faso ont interdit cette pratique. Mais, des habitudes demeurent encore. De même en France, l’excision est illégale, elle a donné lieu à 36 procès depuis 1989.

III - Actions, rôle de l’UNICEF

Plusieurs acteurs luttent pour la santé : les gouvernements de certains pays, l’éducation dans les familles, les Organisations non gouvernementales (ex : Médecins sans frontière, la Croix rouge, Handicap international etc...) et les organismes de l’ONU tels que l’OMS et l’Unicef.

Par exemple, jusqu’en 1967, la variole tuait 2 millions de personnes par an. L’OMS a mené une campagne pendant 10 ans pour éradiquer la maladie. Le dernier cas connu a été enregistré en Somalie en 1977.
Ainsi, grâce aux programmes de vaccination de l’OMS, presque 80% des enfants sont vaccinés dans le monde contre les maladies graves.
Certaines maladies peuvent être prévenues par la vaccination comme la polio, le tétanos, la rougeole, la diphtérie, la coqueluche, la tuberculose...

L’approvisionnement en eau potable, l’allaitement maternel, une vaccination systématique, l’accès aux médicaments de base permettraient d’enrayer de nombreuses maladies dont la rougeole, la pneumonie et la diarrhée qui tuent chaque année 7 millions d’enfants.

D’autre part, l’Unicef agit pour :
-distribuer des soins et de la vitamine A (pour le bon fonctionnement du système de défense immunitaire).
- faire vacciner les enfants. Depuis 1974, grâce à l’OMS et à l’Unicef, le nombre d’enfants vaccinés dans le monde est en augmentation.
- la lutte contre le VIH / Sida en organisant des plans d’action pour : empêcher que les mères malades transmettent le sida à leur enfant, soigner les enfants atteints du sida, aider les enfants orphelins. Ainsi, en 2005, une grande campagne mondiale est lancée « Unissons-nous pour les enfants contre le sida ».
- 1997 : campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel qui a conduit 120 pays à signer l’accord d’Ottawa pour une interdiction totale de ces mines. La campagne reçoit le Prix Nobel de la paix.

Les missions de l’OMS sont :
 combattre la maladie. Par exemple, en cas de flambée épidémique, l’OMS peut envoyer, dans un délai de 24 heures, des équipes sur le terrain. Elles participent alors à la prise de mesures nécessaires pour arrêter la maladie (mettre en place une quarantaine, former le personnel local, étudier la propagation de la maladie...).
 aider les pays à perfectionner leurs services de santé. Exemple : Des femmes du Gujerat en Inde ont reçu une formation d’agents sanitaires locaux. Ce programme a été lancé par une œuvre locale, le gouvernement indien et les Nations Unies. Il a touché 30 villages. Les agents sanitaires aident et conseillent sur les vaccinations et le planning familial, effectuent des visites à domicile et prescrivent des médicaments de base.
 améliorer la nutrition, l’habitat, l’état sanitaire et les conditions de travail
 inciter les équipes scientifiques du monde entier à collaborer
 encourager tous les peuples à coopérer sur les problèmes de santé
 favoriser et piloter des recherches sur les problèmes de santé. Par exemple, l’OMS et la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) fixent des seuils de sécurité pour les pesticides et les additifs alimentaires.
 établir des listes internationales d’aliments et de médicaments essentiels
 améliorer l’éducation à la santé, exemple : politique antitabac (chaque année 4 millions de fumeurs meurent dans le monde).
 recueillir et stocker des informations sur les problèmes de santé

L’OMS est financée ( soit environ 900 millions d’euros par an) par les contributions fixées pour chacun de ses pays membres et par des dons de gouvernement ; ainsi que par des dons en nature (médicaments, vaccins...) de laboratoires privés...
Des ONG contribuent également à améliorer la santé dans le monde comme Médecins sans frontières, ORBIS international...

Marine GONZALES