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Publié : 21 février 2006
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Chapitre 14 : Course poursuite

Mes visions se transformaient en des prémonitions...

Impensable...Je ne comprenais pas comment cette larme avait pu se télétransporter au travers de ma vision... Etrange tout de même...
Cette larme...dans la paume de ma main.

Accroche-toi Amëraën...ça va faire mal...

Hein ?

Cours !

Nous nous mîmes à courir tous deux, moi dans la direction de ma vision, lui au hasard. Il commençait à pleuvoir de fines gouttelettes d’eau, telles les larmes des Ondines...

Viens par là Amëraën ! Ta cousine devient folle !

Artanis, telle une bête sanguinaire, nous courait après, la bouche ouverte, la bave coulant le long de son menton... Cette plante l’avait totalement possédée. Maintenant, je ne savais plus quoi faire... Artanis, qui était censée être ma « protectrice » dans ce voyage, était d’un coup devenue un prédateur...redoutable... Son cousin et moi étions devenus... ses proies.
Je courais à en perdre haleine vers la clairière aux dragons, comme dans ma vision. Il pleuvait à présent des torrents de larmes...comme si les Ondines étaient malheureuses. On dit souvent qu’elles sont les responsables de la pluie, des inondations, car elle rient, en pleurant toutes les larmes de leurs corps.

Etranges spécimens, me dis-je.

Arrivé à la clairière, j’appelai Amëraën de toutes mes forces jusqu’à ne plus avoir de voix.

Amëraën ! Amëraën !

Je le vis, en sang, courir vers moi (j’étais monté sur Norfin).

Edwin ! Aide moi !

Oui, monte ! Monte sur le dragon, on fuit !

Il se cramponna sur le dragon qui prit son envol aussitôt.

Mais que t’est-il arrivé ? lui demandai-je, suffoquant.

Elle...elle m’a mordu !...partout !

Hein ? Artanis ?

Ou...oui !

Il était choqué. Artanis lui avait sûrement sauté dessus. Au lieu de me suivre, il avait accouru vers elle... La famille, c’est sacré...

Tu n’as pas trop mal ?

Si...aïe !

Attends, je vais mettre de l’eau et bander tout ça.

Merci...Désolé de t’avoir mal jugé...au début...aïe !

Ce n’est rien, c’est oublié (mais je n’en pensais rien...).

Il restait sur le dragon de l’eau, de la nourriture, et...une malle de secours ! Je soignai ses blessures, en me disant qu’Artanis y avait été fort.
Tout à coup, alors que nous étions en route pour je ne sais quel endroit, un autre dragon se dirigea vers nous à une vitesse fulgurante. Je distinguai une silhouette sur le dragon... Artanis !

Malheur, elle avait pris un autre dragon et était à notre poursuite. Il fallait que l’on arrive au cercle infernal, mais Norfin y allait-il ? Je n’avais aucun contrôle sur lui. Il fallait absolument que je trouve un moyen de rompre le sort de la plante maléfique !
Mais comment ? Je me creusais la tête tandis qu’Artanis se dirigeais vers nous, avec un rire démoniaque. Elle était vraiment possédée.

Edwin, j’ai peur ! Fais en sorte qu’elle ne nous tue pas ! m’implorait Amëraën.

Manquait plus que celui-là..., marmonnai-je dans ma barbe. Ne t’inquiète pas.

Il grelottait comme s’il avait froid, mais j’aurais mis ma main au feu que c’était parce qu’il avait la trouille...

Je vous rattrape ! Ha ha ha ! ricanait Artanis.

Artanis, souviens-toi ! Tu es en mission ! Tu dois m’aider à rejoindre le Cercle Infernal ! Souviens-toi !

Quoi ?

Oui !

Oui, bien sûr ! Et moi, je suis la Reine des Shawïs !

Je restai sans voix. Comment faire pour rompre ce sortilège ?...