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Publié : 20 février 2006
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Chapitre 12 :La clairière à la croisée des chemins

« Nous y sommes. Normalement ma cousine et son frère devraient être là.

Et bien sûr, tous deux parlent aux dragons. » J’avais été plus sarcastique que je n’aurais voulu.
« « Artanis me foudroya du regard.

« Je m’excuse, marmonnai-je.

Eh bien, pas moi : lorsqu’on est poli, on dit : excusez-moi ! »

Je la regardai de travers, incapable de discerner si elle était sérieuse ou non.
Nous étions donc arrivés dans la fameuse clairière. Elle avait tout d’un havre de paix. Les arbres étaient grands, leurs troncs lisses couleur argent et leurs feuilles aux reflets bleus et bronze accrochaient les rayons du soleil qui réussissait à se glisser à travers l’épaisse voûte formée par les branches.
Une chute d’eau cristalline tombait le long de la paroi de pierre d’une falaise et se jetait en contrebas dans un petit lac naturel. Derrière la cascade, une grotte s’ouvrait dans la roche. Je crus entendre soudain un doux chant mélodieux, et vit des visages apparaître à la surface de l’eau.

« Ce sont des ondines, elles sont inoffensives. Leurs larmes sont très précieuses. »

Je hochai la tête sans demander pourquoi leurs larmes étaient si précieuses. Je leur rendis le sourire qu’elles m’adressaient. Curieusement une sorte de brume semblait flotter au-dessus du sol, ce qui en fait n’aurait rien eu de curieux à un détail près : cette brume-là semblait constituée de poussière d’or. En écoutant bien, j’entendis à nouveau le chant.
Un parfum entêtant se répandait dans l’atmosphère, sans doute émanant des divergentes fleurs qui tapissaient le sol de l’endroit.

Mais où suis-je encore tombé ? marmonnai-je en mon for intérieur.

Artanis ! » »

Le jeune homme qui accourait vers nous ne ressemblait pas vraiment à sa cousine mais cette fois, je gardai mes commentaires pour moi.

« Où est Navka ? Elle ne devait pas être avec toi ?

C’est à ce sujet qu’on a un problème. Ecoute Artanis... la dernière fois qu’on l’a aperçue, elle volait vers la tour noire.

L’avant-poste des armées d’Elfric ? Mais elle va se faire tuer ! »

L’angoisse était visible sur le visage d’Artanis.

« Justement...je veux dire... L’Elfe se força à respirer profondément. Elle est avec eux.

Hein ?

Tu as bien compris, elle est de leur côté, elle nous a trahis !

Ben ça s’annonce plutôt mal si j’ai bien compris... »

Mince, j’aurais encore dû tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Les deux cousins ne semblent pas trop apprécier mon sens de l’humour (un peu déplacé, je vous l’accorde).

« Dépêchons-nous, partons sur le champ, décida soudain Artanis. Il faut rejoindre l’avant-poste de notre propre armée pour les mettre au courant. Ensuite, nous nous occuperons de la quête de l’Amulette. Et toi, j’aimerais mieux que tu gardes la bouche fermée au moins pour un moment ! »

Nous partîmes donc. Comme d’habitude je n’avais pas mon mot à dire, même en tant que première personne concernée. J’allais m’y faire...