Je m’engageai dans un passage obscur de la montagne. Je marchais pendant des heures, des jours peut-être, je n’avais plus aucune idée du temps. Soudain, j’entendis des bruits, je sortis aussitôt mon épée, les bruits venaient de derrière moi... des hommes armés... ou plutôt... les Saïs, ils approchaient ! M’avaient-ils retrouvé ? Je fonçai droit devant, je courus à en perdre haleine.
Mes poursuivants étant lourdement armés étaient loin derrière et j’étais essoufflé. Je m’accordai alors une pause, soufflai un peu.
Lorsqu’ils ne furent plus qu’à quelques mètres de moi, je repris ma course et eus une idée : s’ils m’emmenaient dans un cul de sac, dans une impasse... non c’était impossible ! J’entraperçus la sortie grâce à la lumière du jour et sentis le vent frais du matin. J’eus une curieuse impression, c’était trop facile. Je sortis du passage et me retrouvai coincé par des marais. Au milieu se trouvait une île, avec un arbre où pendaient des dizaines d’hommes morts, et dessous on voyait des milliers d’ossements. L’île était leur garde-manger. Les Saïs arrivaient et de l’autre cotés, les Crokëns émergeaient des marais, une odeur infecte se fit alors sentir.
Ils était grands, deux mètres environ, verts aux yeux rouges et avaient des tentacules à la place des mains. Ils avaient dix tentacules au bout de chaque bras, ce qui faisait deux épées par Crokëns. Je ne pouvais même pas compter leur nombre.
Brusquement, quelque chose me saisit par les épaules et me souleva de terre avec facilité, c’était un phénix. Il avait un message accroché à sa patte, je le décrochai, l’ouvris, il était de Saphira...