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Publié : 11 février 2006
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Chapitre 9 : Etrange vision...

Mais qui est cette homme ?

Le monde des Elfes était plein de surprises. Mais le plus éblouissant, c’était le visage de la sœur d’Earenya... Je passais mes journées à redessiner les contours fins de son visage.
« Bonjour, moi c’est Pélisse, et toi ?

Heu...Edwin, balbutiai-je.

Ah, c’est très joli Edwin... »

Ces quelques paroles me firent fondre comme la neige au soleil. Elle avait une voix si sensuelle, avec une touche grave, comme j’aimais... Et son parfum aux odeurs des bois, qui se glissait sous mon nez...

« Edwin ! Réveille toi enfin ! Mon père est là !, chuchota Earenya dans mon oreille.

Hein ? Heu, oui ! »

Sur le trône se trouvait cet être étrange, colossal, au regard perturbant. Je restais figé devant lui. Lors de notre première entrevue, sous le coup de la fatigue je ne l’avais pas détaillé. Mais là, je n’arrivais pas à croire que ce soit le père d’Earenya ! Nu, il était d’une couleur plutôt marronnâtre. Je devais lever ma tête comme pour voir les étoiles, mais cette fois ci, je voyais plutôt l’horreur, le répugnant... Son corps semblait disproportionné, et ses pieds dégageaient une odeur extrême, cachant le doux parfum de Pélisse.

« Beurk !, laissai-je échapper de ma bouche.

Quoi ? rétorqua Earenya.

Heu...rien seulement, ...je...cette odeur... »

Les deux sœurs prirent un air interrogateur, puis l’entretien commença :
« Oui, monsieur...

Oh, tu peux m’appeler Maranhäo, c’est mon prénom ! Je vais mieux t’expliquer ce qui est en train de se passer autour de toi. Tu dois être bouleversé, mais ne t’inquiète surtout pas, reste tranquille, tu es en sécurité si tu restes près de moi, si tu fuis, alors tes chances de survie sont faibles. Les troupes d’Elfric te cherchent sans arrêt ! »

Je restais sans voix, à vrai dire je ne savais pas trop quoi répondre à part « oui », mais je préférais me taire...
Ca y est, il faisait nuit, l’astre de feu s’était enfin couché, la journée m’avait paru une éternité.

Quelques minutes plus tard, alors que nous étions en train de festoyer autour d’un banquet de confiseries et autres, j’eus une vision...

Elfric ! Oui, c’était lui, dans l’obscurité, qui marchait derrière les maisons blanches, en bordure de la sombre forêt... Il m’avait regardé avec un petit sourire narquois ; il marchait, encore et encore, puis je le vis s’engouffrer dans la forêt. J’entendis un ricanement strident siffler à mes oreilles, puis...

« Edwin, Edwin ! Reviens à toi ! Allez, il est temps de se lever ! »

J’ouvris un œil, puis l’autre.
« Aïe ! » Une douleur me frappa à la tête.

« Attends, je vais te remettre de l’eau fraîche sur le front, ne bouge pas ! »

Pélisse était là, elle me baignait le front d’une eau froide. Toujours aussi belle, pensais-je.

« Que...que s’est il passé ? lui demandai-je.

Je ne sais pas, tu es tombé à terre tout d’un coup, alors on a décidé de te coucher ! »

Que s’était-il passé ? Après ce ricanement, plus rien. Plus aucune voix de foule affamée, plus aucun son, plus aucune vision, plus rien ! J’en avais la chair de poule... Ces visions commençaient à sérieusement me ronger l’esprit.
Mais qui était cet homme que je voyais au lointain, dans la pénombre ? Etait-il vraiment Elfric ?
Je ne savais pas, mais je comptais bien le découvrir...